Extraits :
L'écriture ça m'a pris en 1983, je me souviens un mardi. C'est pas l'homme qui prend l'écriture c'est l'écriture qui te prend.
Cinquante fois depuis ce matin
je fais le tour de la terre
dans mon jardin.
Je connais tout par coeur
le moindre recoin
tous les parterres de fleurs.
De New York à Moscou
en passant par Pékin
c'est le silence et l'apesanteur.
Tout est d'une extrême pâleur.
A part l'espoir
et tous autres rayons lumineux
rien ne sortira d'ici
même pas la moindre amertume
ni l'ombre de nos cauchemars
noyés dans la mer bleue.
 
Freneuse le 29 mars 2020
 


Le soleil brille au-dessus du Jardin des Tuileries. Les femmes y passent et s'y reposent. Leurs visages sont illuminés.
 
Paris le 5 décembre 1985, 9h30 le matin
 



Avec mon père je travaillais la TERRE.
Je revois souvent ces sillons de mes pieds jusqu'à l'horizon, et puis ces paysans de longs temps qui sont morts sans doute... Maintenant le SOLEIL D'OR sur le champ. L'herbe est jaune et les faneuses fannent. Les botteleuses sortent encore des VAN GOGH en rouleaux. La moissonneuse la nuit dernière balayait les blés avec son phare et rugissait.
 
Paris le 14 septembre 1987, 2h le matin
 



Aujourd'hui le SOLEIL est tombé dans un champ. Gros comme un disque trente trois tours, une face extrêmement lumineuse éclairait comme un phare, de l'autre côté il faisait nuit et très froid.
Il n'était pas très lourd et tenait facilement suspendu à un fil à deux mètres du sol.
 
Paris, avril 1987
 



Le talent c'est souvent la beauté qui s'inonde d'une poignée de chagrin sur la misère du monde.
 
Paris le 9 mai 1990, 16h30
 



À la fin du repas, quand on en aura bien consommé de la TERRE, passez donc prendre le DESERT.
 
Paris le 4 septembre 1991
 



Si la Terre se réchauffe encore un petit peu, la mer sera d'huile sur le "FEU".
 
Paris le 4 septembre 1991
 



J’ai pas de métier
Je regarde le plafond
La voie lactée
Je m’accroche au pinceau
Pour ne pas tomber
 
Paris le 11 janvier 2012
 



La vérité crève les yeux
Nous la cherchons à perte de vue
C’est vrai que les plaines sont d’une infinie beauté.
 
Paris le 29 septembre 1999
 



La loi des séries
Des jours et des jours
Sans alibi.
 
Paris le 29 septembre 1999
 



En plus il y avait des bateaux
Des canaux des vélos et puis il faisait beau
Faut dire que Vincent l’avait bien épluché
Le soleil avec son couteau !…
 
Amsterdam, avril 1998
 



La phrase entretien le verbe menteur
Que disent les mots simples
Comme par exemple … Le soleil je brûle …
 
Paris le 11 octobre 1999
 



La pensée de nos yeux est d’une extrême précision
L’expression parfois de leur tristesse
Vise toujours le bonheur intense.
 
Paris le 6 mai 1997
 



Le soir au vent
mer d’argent
papier froissé
le soleil
le grand brûlé.
 
Paris le 20 juillet 2016
 



Le soleil dans la nuit ne laisse pas de trace...
tour de passe passe , c’est la LUNE qui passe .
 
Paris, 1988
 



Mon premier contact avec la peinture, c'est quand j'étais tout petit. Maman m'avait demandé de peindre le garde-manger parce qu'il n'y avait pas de frigidaire. C'était comme une maison, toute petite, en bois avec son toit en pente et son grillage fin tout autour pour empêcher les moustiques d'entrer.
La peinture était jaune à l'huile laquée, j'aimais bien l'odeur et m'étais installé dans le jardin.
 
Paris le 21 juillet 1990
 



Il n’y a aucun antécédent
de  trace humaine avant
l’homme dans l’univers,
aucune pièce de rechange
à sa seule existence…
 
C’est la première fois.
 
Paris le 22 octobre 2007
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